Marcelin, la deuxième vie des arbres

 

D'un cèdre centenaire, mort sur pied, Marcelin a fait une oeuvre d'art, sensible, humaine et vivante. Pendant un mois dans le parc des longues allées à saint-jean debraye, il a taillé le tronc, avec respect et courage. C'est la forme naturelle de l'arbre qui a guidé son inspiration, ainsi que son  envie de passer un message qui lui était cher : parler de l'importance de l'hospitalité dans son pays le Burkina. L'oeuvre représente un visage qui sourit, et qui pense (l'oeil fermé est la pensée en action) à l'accueil amical qui lui est cher dans toute rencontre. Il imagine la calebasse qui va permettre d'offrir à boire, et le tabouret qui va proposer le repos. Tout en haut, le résultat est l'amitié naissante : deux mains se serrent, en signe de respect, de partage et de paix.

Marcelin a débarqué en France pour la 1ère fois de sa vie spécialement pour ce projet, il n'a pas encore pu y revenir. Il nous a laissé une générosité, une grandeur d'âme et de coeur exceptionnelles qu'il a gravées dans l'écorce et nous envoie régulièrement un peu de soleil africain par mail ou par sms...

C'est un vrai artiste, malheureusement il ne peut vivre de son art là-bas, il rencontre beaucoup de difficultés je crois. J'aimerais tellement pouvoir l'aider, c'est quelqu'un de vrai, de profond, d'extraordinaire qui a tant à nous donner, dans le respect de la nature et des hommes.

Je rêve de le faire revenir. Je rêve d'aller un jour lui rendre visite à Ouaga, pour lui présenter ma petite fille.